La gestion du développement forestier en Eeyou Istchee
La forêt, sa gestion et son exploitation, ont toujours été le principal sujet de préoccupation des Cris, en particulier pour les communautés cries méridionales situées à l’intérieur de la zone d’exploitation commerciale. Ces activités commerciales présentent un défi pour le Gouvernement de la Nation Crie. Si elles ne sont pas contrôlées, ces activités peuvent avoir des répercussions indésirables sur le paysage, les terrains de trappage cris et sur la capacité des Cris de mener un mode de vie actif.
Depuis la signature de la Convention de la Baie-James et du Nord québécois (CBJNQ) en 1975, l’exploitation commerciale des forêts a été considérée comme une activité inoffensive en raison de la présomption de renouvellement continu des forêts. Cela se reflète dans diverses dispositions ambiguës au chapitre 22 de la CBJNQ qui exemptent certaines activités forestières (p. ex. les chemins forestiers) du processus d’évaluation environnementale. Pendant des années, cette considération ambiguë de l’exploitation commerciale a mené au développement d’une industrie forestière d’une valeur de plusieurs millions de dollars en Eeyou Istchee. À son apogée au milieu des années 1990, les compagnies forestières dans la région récoltaient plus de 5 millions de mètres cubes de bois provenant des terrains de trappage cris, et ce, chaque année.