Pour en savoir plus sur les relations du Gouvernement de la Nation Crie avec le Québec, le fédéral et à l’échelle internationale
Le Gouvernement de la Nation Crie et le Grand Conseil des Cris (Eeyou Istchee) représentent le rassemblement des organes administratif et exécutif du gouvernement cri. Nous faisons la promotion et protégeons les intérêts des Eeyouch (les Cris vivant dans les bassins versants de l’Est de la Baie James et au sud-est de la Baie d’Hudson). Nous nous tenons debout pour défendre nos droits de la personne, y compris les droits issus de traités, et pour promouvoir nos intérêts économiques, tout en cherchant à renforcer nos liens culturels et politiques avec le Québec, le Canada, et d’autres Premières Nations et à maintenir nos relations internationales.
Dès les années 1980, le Grand Conseil des Cris a travaillé avec des organismes internationaux afin d’attirer l’attention à l’échelle internationale sur les droits des peuples indigènes à travers le monde. Bon nombre des premiers habitants du monde ont été mis de côté, sans territoire ou sans reconnaissance de leurs droits de la personne.
Dans le cas des Cris, cette réalité s’est manifestée lorsque les Cris ont été largement ignorés par Québec, dès qu’il a approuvé et commencé la construction du projet hydroélectrique de la Baie-James en 1972. En 1973, les Cris ont entamé une poursuite judiciaire pour stopper le projet. La cour inférieure leur a donné raison, mais la cour supérieure a renversé la décision. Puis le Canada, le Québec, les Cris et les Inuits du Nord québécois ont négocié la Convention de la Baie-James et du Nord québécois, signée en 1975. Par la suite, les Cris ont fait campagne en Europe et dans les Amériques pour faire respecter la nouvelle Convention, car la province et le Canada se montraient réticents à la mettre en œuvre.
Le Grand Conseil a été reconnu à titre d’organisation non gouvernementale dotée du statut consultatif auprès du Conseil économique et social de l’Organisation des Nations Unies. Ce statut a permis aux Cris de questionner le Canada sur son inexécution des dispositions de leur traité. Leurs efforts ont mené à la tenue de réunions avec d’autres peuples et nations indigènes, et ce, pendant des années. Nous avons collaboré avec ces peuples et ces nations à la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones, adoptée par l’Organisation des Nations Unies le 13 septembre 2007.
Le Grand Conseil continue de défendre les droits des peuples indigènes tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du Canada, et de prendre part à des forums internationaux.